Fausses nouvelles gouvernementales sur les hospitalisations selon le statut vaccinal

Par Esmeril
Cette analyse est l’oeuvre des ambassadeurs membres du comité d’Enquête journalistique
Analyse des statistiques officielles de la situation des hospitalisations selon le statut vaccinal d’avril 2020 au 14 février 2022 (avec accent sur la période de décembre 2021 au 14 février 2022)
Le 30 décembre 2021, afin de justifier un couvre-feu le lendemain, le gouvernement caquiste a invoqué une augmentation catastrophique des cas et des hospitalisations, accaparées à 50 % par les non-vaccinés aux soins intensifs. Qu’en est-il réellement ?  
FAITS SAILLANTS
  • La hausse des hospitalisations dont parlent le gouvernement et les médias comprend les hospitalisations toutes causes confondues, non pas les hospitalisations Covid, comme le croit la population. On entretient la peur, laquelle incite les gens à se conformer à toutes les mesures imposées; 
  • À la lecture des données de ces hospitalisations toutes causes confondues pour la période d’avril 2020 au 14 février 2022, l’observation de courbes de tendances, nous permet de constater que la courbe des hospitalisations aux soins intensifs toutes causes confondues est demeurée relativement constante depuis avril 2020 jusqu’au 11 février 2022, soit autour de 200 hospitalisations quotidiennes;  
  • En décembre 2021, janvier et février 2022, alors que le gouvernement affirmait que les hôpitaux étaient engorgés, 81 %, 91 % et 93 % des hospitalisations toutes causes confondues et respectivement pour les mois susmentionnés  étaient enregistrées hors soins intensifs. Peut-on parler alors d’engorgement des hôpitaux et qui plus est, attribuer cette situation aux hospitalisations COVID ? À la lumière de ces chiffres, on peut clairement avancer que ce n’est pas le cas, du moins pour les soins intensifs; 
  • Les non-vaccinés ne représentent pas 50 % des hospitalisations en soins intensifs comme le répète sans cesse le gouvernement. Les chiffres que nous avons analysés, particulièrement pour la période de 28 jours, du 13 janvier au 9 février 2022, montrent que les non-vaccinés représentent seulement  24 % des nouvelles hospitalisations COVID, alors que ce chiffre est de 41 % chez les double-vaccinés  et de 32 % chez les triple-vaccinés. Réinfocovid arrive sensiblement au même résultat pour la période du 13 décembre 2021 au 9 janvier 2022, soit 24,1 % de non-vaccinés dans les nouvelles hospitalisations COVID; 
  • De plus,  selon une méthode de calcul de Réinfocovid, les non-vaccinés représentent 1, 8 %  des hospitalisations totales, toutes causes confondues, pour la période du 13 décembre 2021 au 9 janvier 2022. Nous arrivons au même résultat pour la période du 13 janvier au 9 février 2022; 
  • Si l’on suppose, comme l’a déclaré le ministre Christian Dubé lors d’un point de presse, que 50 % des personnes hospitalisées pour la COVID, sont en réalité hospitalisées pour d’autres pathologies, les non-vaccinés ne représenteraient plus que 0,9 % des hospitalisations totales – toutes causes confondues. On peut difficilement dans ce cas parler de congestion des places en hospitalisation par les non-vaccinés(!); 
  • Le 9 janvier dernier, le tableau de bord de l’INSPQ indiquait qu’une personne non-vaccinée avait 0,7 fois le risque d’une personne vaccinée deux doses d’être infectée par le virus, c’est-à-dire qu’un non-vacciné est moins susceptible de contracter le virus qu’un vacciné. Cela met à mal l’argument qui sous-tend le passeport vaccinal, selon lequel il faut isoler les non-vaccinés puisqu’ils seraient plus susceptibles d’attraper le virus et de le transmettre. Cette statistique prouve tout à fait le contraire et, étrangement, elle a depuis été retirée du tableau de bord de l’INSPQ. On se demande pourquoi; 
  • 70,4 % des décès Covid seraient des personnes « adéquatement vaccinés » selon un article de Radio-Canada paru le 12 janvier. Cela contredit encore une fois l’argument véhiculé par les médias relatant les avis « d’experts » voulant que la vaccination prévienne les formes graves de la maladie. On peut raisonnablement en douter;
  • Les cas et les nouvelles hospitalisations sont représentés par deux groupes différents en fonction des classes d’âge, soit les classes d’âge plus jeunes pour les cas COVID (79 % des cas dans les classes d’âge de 0 à 9 ans à 50 – 59 ans inclusivement) et les classes d’âge plus âgées pour les nouvelles hospitalisations (67 % dans les classes d’âge de 60-69 ans à 90 ans et plus);
  • Les cas ne se transfèrent pas automatiquement et de façon marginale en hospitalisations. 
Enfin, il semble donc que toutes les mesures sanitaires visant particulièrement les non-vaccinés soient exagérées et abusives.